L'eau

Tu es constitué à 70% de liquide dont l'eau, ton corps aime l'eau surtout le matin au réveil. Elle circule en toi sous différentes formes, les pleurs, la transpiration, l'urine. L'eau voyage en cycle, de la mer aux nuages, en passant par les rivières, les glaciers. Elle existe sous différentes formes, liquide, solide et vapeur. Elle est légère mais dense, notre terre est constituée de 70 % d'eau avec les océans, c'est pour ça qu'on appelle notre planète la planète bleue. Tu peux la voir en surface (mer, rivières, océans, lacs...) et elle peut être souterraine aussi, les nappes phréatiques, les puits. Quand tu nages, l'eau est fluide autour de ton corps et permet de te laver de tes soucis, elle est bienfaitrice. Elle est subtile, elle contient des informations, elle circule. Elle peut représenter tes émotions, tu peux être calme comme un lac ou énervé comme un torrent.

L’océan est notre futur, le protéger, c’est sauver l’humanité. Armés d’une planche de surf ou d’un smartphone, à bord de voiliers low-tech ou de navires à hydrogène futuristes, ils sont des millions, connus ou inconnus, à sauver requins et baleines, dauphins ou hippocampes, à cultiver le corail ou les algues…

Un livre qui parle des solutions pour protéger, sauver, aimer l’océan. Avec des outils numériques pour les enseignants et les élèves qui peuvent sauver les océans via le digital. Incontournable !

par Hugo Verlomme.

l'eau actus actualités
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Ce n’est pas un peu moyen tout ça ?

Actuellement, on parle d’Eau Destinée à la Consommation Humaine : EDCH. L’eau est le seul élément qu’on retrouve sous trois formes dans la nature : liquide, solide et gazeux.

Depuis que l’eau est devenue courante elle a perdu son caractère sacré. L’eau est précieuse. Il faut que tu prennes soin d’elle et que tu l’économises.

Vaut- il mieux boire de l’eau du robinet ou de l’eau en bouteille ? Tu as vu dans un précèdent article d’où vient de l’eau du robinet et ensuite sa transformation pour la purifier. Tu peux te faire une idée.

Concernant l’eau en bouteille, elle est très bien contrôlée. Par contre pour qu’elle conserve ses qualités il faut la trouver dans une bouteille en verre.Boire dans du verre est plus sain.

Les bouteilles en PET ( polyéthilène téréphtalate) sont plus faciles à recycler, mais, trop nombreuses, il y en une sur deux seulement de recyclées. L’emballage est un déchet et il faut limiter son impact sur la nature.

par Dominique Cronier.

Le Samy bras ouverts

La côte de Saint Brévin

Le vent sur ma peau

Camille

Le soleil tape

La mer et les coquillages

Le sable si doux

Margot

Le sable sur ma peau

Un château de coquillages

Le soleil m’éblouit

Milà

Vagues étincelantes

Coquillages sur le sable très fin

Le Soleil caresse ma peau

Nancy

Le sammy au loin.

Sous mes pieds,

le sable mouillé

Le bruit des vagues

Edouard

Chant de la mer

Mélodie des coquillages

Vent dans mes cheveux

Ingrid

Le sable très doux

Les clapotis légers

Le verre poli

Pauline

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La chaleur de l’air

Un bateau sur la mer claire

Les goélands blancs

Shéona

Petit Sammy au loin

Algues fraîches, odeur de la mer

Sable frais sous mes pieds

Swann

La côte de St Brévin

Les vagues claquent sur le sable

Le vent sur ma peau

Victor

Le sable mouillé

Les grains de sable grumeleux

Le sable si doux

Ewen

La douceur du sable

Vague qui claque sur la plage

Le Sammy au loin

Jules 

Le vent sur ma peau

la vague claque sur la plage

le sable grumeleux

Marine

Arthur, Basile, Bruce, Camille, Cassandre, Edouard, Emma, Ethan, Ewen, Fadi, Ingrid, Jules, Léana, Liam, Louis, Louise, Maelys, Margot, Marine, Milà, Nancy, Orian, Pauline, Shéona, Solenn, Swann et Victor.

« A table Tommy, viens manger c’est prêt !!!! » Tu as bien rangé tes jouets ? Oui maman !!! Et j’ai même lavé les mains avec papa ». Maman, elle est géniale, elle m’a préparé mon plat préféré : de la purée avec du poisson pané, mais pas celui en forme de carré mais celui en forme de poisson. HUMM HUMM !!!! Ca va être bon.
 
L’odeur du poisson me rappelle mes vacances à la mer cet été avec papa, maman et Claire ma petite sœur. Il fait un soleil magnifique, je vois les dauphins sortir de l’eau pour plonger dans les vagues et faire la course avec les plaisanciers. Sur le pont du bateau je joue avec une figurine en plastoc représentant un cheval de mer : Plasticus. Il m’échappe des mains et tombe dans l’eau. PLOUF !!!! Je viens de perdre mon jouet préféré. Plasticus ne sait pas nager, il va se noyer !!!!! Le bateau s’éloigne et j’ai juste le temps de dire au revoir à Plasticus, je suis triste et maman me console. Plasticus est libre, il flotte sur les vagues et il fait du surf. Le surf c’est chouette !!!! Pas le temps de dire CHOUETTE, Plasticus vient d’être mangé par un poisson. 
Un mile plus loin un bateau de pêche remonte son filet rempli de quelques poissons et de déchets en tout genre que les pêcheurs devront ensuite triés. Il y a de moins de moins de poissons pense le capitaine. Les oiseaux volent au-dessus de la mer en formant des cercles pour signaler la présence d’une proie et ils plongent dans la mer dès qu’un poisson est visible…. Mais ce ne sera pas un poisson mais un bouchon en plastoc… Le soir sur le port, un homme admire le coucher du soleil tout en mangeant un burger et il jette son sac en plastoc dans la mer car il a la fainéantise de le jeter à la poubelle, qui est placée juste à côté.
Avec le ketchup, je dessine sur mon poisson, pour le rendre plus sympatoche : un point rouge pour faire l’œil, un trait pour la bouche, et un autre pour faire la nageoire. Il s’appelle Flipper et c’est mon copain. Oh !!! Il y a une tranche de citron, le citron ça piiiqqquuueee !!! Ce sera le soleil. Je le place en haut de l’assiette et je mets de la mie de pain pour former des nuages à côté sur lesquels je dessine des V au ketchup pour représenter les oiseaux. AAAHHH !!!!! Il y a un truc vert dans mon assiette, alerte rouge, alerte rouge !!!! Un brocoli !!!!! Je déteste les brocolis, ce n’est pas bon !!!! Je grimace. Du bout des doigts je transporte le truc vert sur ma purée qui forme des ondulations comme le mouvement des vagues. Ce sera une île !!!!
 
J’entends le bruit des vagues, d’une main je prends Flipper et je le fais nager dans les vagues, il me fait des petits cris et il me dit suis moi, viens jouer avec moi. Alors je plonge dans la mer pour nager avec Flipper.  » Oui je sais je suis trop petit pour savoir nager mais dans mon rêve je sais nager, respirer dans l’eau, je sais tout faire et les poissons parlent ». Je m’accroche à sa nageoire et il m’emmène dans son univers qu’est la mer. C’est paisible, je vois des algues, des crabes, des coquillages, un vrai cheval de mer (non ce n’est pas Plasticus), une pieuvre, … des tout petits petits poissons puis des plus gros, de toutes les couleurs, qui ont des piquants, seuls ou en bande qui font des formes bizarres : une encre, une flèche, oh un ballon, etc… je m’amuse à deviner ce que sais. 
« Tooooommmmmyyyyyy, Tommy, on ne joue pas avec la nourriture, manges s’il te plait » me dit maman. Je mange une première bouchée de mon poisson. Désolé Flipper. Oh il y a un truc bizarre dans mon poisson ! C’est petit, c’est dur et ça ne se mâchouille pas. On est quel jour ? Ce n’est pas le jour de la galette des rois pensais-je. Poueuh !!!! Je le crache !!! Papa l’observe, fronce les sourcils et dit à maman : ce n’est pas une arrête mais un morceau de plastoc !!!! ». Papa c’est mon sauveur, il vient de me sauver la vie. Il me regarde et m’explique que cela ne se mange pas, que c’est du plastoc et que normalement je ne devrais pas en trouver dans la nourriture. Papa est en colère il ira voir le marchand de poissons demain matin pour le gronder. Du coup il inspecte sur toutes les coutures mon poisson. « Quoi du plastoc !!!! Pensais-je de dégoût. Comment du plastoc peut se retrouver dans mon poisson. » J’observe le morceau de plastoc, c’est une figurine qui ressemble à un cheval de mer. Je l’observe, il ressemble étrangement à Plasticus ! C’est Plasticus, maman, papa regardez j’ai retrouvé Plasticus !!!!! Vous vous rappelez Plasticus était tombé dans l’eau. Je suis tellement content que j’en oublie qu’avoir du plastoc dans mon assiette c’est dégoûtant.

OOHH !!! Un bateau pirate qui a échoué que c’est beau, c’est le paradis des poissons !!!!! Il y a peut-être un trésor gardé par des requins me dis-je. Derrière un immense rocher, Flipper rentre dans le tourbillon magique et il me fait voyager dans le futur. Nous sommes en 2050 il y a plus de plastocs que de poissons en mer : du plastoc, encore et encore du plastoc, une montagne de plastocs. Il y en a partout… sous toutes ses formes!!! Un sac de plastoc !!!! Une bouteille !!!! Un bouchon, un filet de pêche !!!! Une chaussure !!!!!…. Les coraux sont morts d’asphyxie, ils sont tout blancs. Les poissons colorés sont malades ils sont tout verts ou sont de forme bizarre. AAAHHHH ! Tiens c’est drôle il y a un poisson qui clignote car il a avalé une ampoule, oh un autre est en forme de spirale. Et je m’amuse à deviner ce que le poisson a mangé. Plus loin, je vois une tortue géante manger un sac en plastoc, pensant que c’est une méduse, son plat préféré. Et je lui crie NOOONNN !!!! Il ne faut pas le manger mais elle ne m’écoute pas, elle est trop gourmande. Elle aura ensuite mal au ventre, elle tombera malade, elle n’arrivera plus à respirer et à nager à cause de son ventre devenu trop lourd car elle aura mangé trop de plastocs et mourra. Les larmes coulent le long de mon visage. Je prends conscience que la mer est en danger. Flipper me dit qu’il faudra que j’agisse quand je serai grand si je veux continuer à nager avec lui, et voir les poissons.
Alors papa me raconte que quand je mange une glace à la plage et que je jette l’emballage en plastoc sur le sable, ce dernier va être transporté par le vent qui va le déposer sur la mer. Les vagues vont l’emporter vers de nouvelles aventures et il va faire plusieurs fois le tour du monde. Au contact du soleil, du sel et de la mer le plastoc se fragmente en de millions de morceaux, change de forme pour mieux se fondre dans son environnement et ne former qu’une fine pellicule à la surface de la mer « la soupe », invisible à l’œil nu. Elle va aussi se déposer sur les algues, nourriture préférée des poissons. Les plastocs vont se regrouper, s’accumuler et former une plaque par l’action des courants marins contraires puis stagner : le continent de plastique, plus connu sous le nom de 7e continent ou la «Grande Poubelle du Pacifique», a été découvert en 2006. Aujourd’hui il représente SIX FOIS LA TAILLE DE LA FRANCE soit 80 TONNES de déchets s’ils étaient ramassés. 

En 2050, le 7e continent sera sous le règne du seigneur Plasticus qui sera devenu très puissant. Il rêve d’envahir le monde de plastocs et de polluer les océans. Flipper m’explique que je suis l’élu et le seul à pouvoir sauver les océans de l’invasion du plastoc.
Un seul sac en plastoc mettra 450 ans pour disparaitre, et fera quatre fois le tour du monde. 120 millions de sacs en plastocs s’échouent sur nos côtes chaque année, soit près de 4 sacs à chaque seconde.
Le petit poisson mange les algues et le plancton et il va être mangé par le plus gros. Le pêcheur pêche le gros poisson et le remonte dans ses filets avec quoi en plus ? Du plastoc !!! Pour le vendre sur le marché de poisson. Ce matin, maman a acheté ce même poisson, transformé en poisson pané surprise, pour que l’on puisse le manger ce soir avec de la purée et du brocoli. Beurk !!!! Rien que d’y penser.
Depuis ce jour-là, je ne jette plus par terre le plastoc, je le jette dans la poubelle. A la maison on a changé nos habitudes ; quand maman fait les courses, elle remplit les bocaux de pâtes, de céréales, etc… Elle les place dans son panier en osier pour réduire la consommation de plastoc.

Je sais ce que je ferai quand je serai grand je protégerai la mer et les poissons.
 
Par Stéphanie Frête.

POUR 3 LITRES DE LIMONADE.

  • 300 g de sucre de canne blond 
  • 3 citrons pelés et coupés en tranches, sans pépins
  • 2,7 litres d’eau de source
  • 15 corymbes de sureau sans les tiges (qui donnent de l’amertume à la boisson)

Important ! Prends bien garde à choisir la bonne fleur, car le sureau a un homologue qui n’est pas notre ami !

Il ne faut pas le confondre avec le sureau hièble dont les fruits et les fleurs sont toxiques. Pour le reconnaître c’est très simple, le sureau hièble est une plante herbacées qui n’excède pas 1.5 mètre et qui ne produit pas de bois. Le sureau s’apparente donc à un arbre, avec des branches et d’une hauteur plus importante. En cas de doute, demande à tes parents ou à une personne qui connaît les arbres !
Tu peux cueillir les fleurs en fin de journée, au mois de mai et juin, elles seront encore plus parfumées…

Avant de commencer, pense à secouer les corymbes de fleurs dehors ou dans ton jardin pour faire tomber les petits insectes qui pourraient s’y loger.

Dans un grand bocal, tu mets le sucre, les tranches de citron, l’eau et les fleurs de sureau. Tu mélanges et recouvres le bocal de compresses de gaze tissées ou d’un tissu très fin et tu le fixes avec un élastique. Tu peux laisser macérer 4 à 8 jours au soleil en remuant tous les jours et en rentrant le bocal chaque soir.

Avec la fermentation, les ingrédients vont remonter à la surface et des petites bulles vont se former.

Et un jour… les fleurs et le citron redescendent au milieu du bocal ! Cela signifie que la fermentation diminue. C’est le moment de mettre la limonade en bouteille ! Il faut alors filtrer le contenu du bocal et le mettre dans des bouteilles à vis. Tu peux placer les bouteilles dans un lieu frais et patienter un peu avant de consommer. Plus tu attendras, plus la fermentation sera importante.

Attention quand tu ouvriras les bouteilles, fais-le au dessus d’un évier car la fermentation peut être explosive.

Par Maryline et Emilie.

  • 180 g. de salicornes fraîches
  • 150 ml. de vinaigre de cidre, riz, champagne ou Xeres
  • 150 ml. d’eau
  • 1 cuillère à soupe de baies roses
  • Une pincée de sucre.

—–

Faites cuire les salicornes 30 secondes dans de l’eau bouillante. Egouttez-les puis, plongez-les dans de l’eau froide afin d’arrêter la cuisson. Egouttez-les à nouveau, puis mélangez les salicornes avec les autres ingrédients. Mettez les salicornes au frais pendant 15 minutes. Egouttez, et servez immédiatement, ou bien gardez les salicornes au frais jusqu’à une semaine.

On trouve toujours les mêmes recettes pour les salicornes quand on fait une recherche en ligne. La première : Au vinaigre. J’ai essayé cette méthode à plusieurs reprises, sans beaucoup de succès. Le vert émeraude des tiges tourne au vert crapaud, le côté croquant disparaît et le goût ressemble aux cornichons quelconques. (Autrement dit : A quoi bon ?) Ensuite, il y a la façon « comme les autres légumes ». Un petit bain d’eau bouillante pour les blanchir suivi d’un sauté rapide dans du beurre ou de l’huile d’olive. J’essaie toujours d’apprécier cette méthode, mais à vrai dire, après quelques bouchées de salicornes sautées, j’en ai eu assez. Le goût est intense, et intensément salée. (Et tous les sels minéraux dans les salicornes peuvent avoir un effet…pas forcément bien…sur la digestion.) Enfin, le côté exotique et éphémère d’un légume qui n’est bon à cueillir que quelques semaines de l’année est complètement perdu quand on en mange un grand tas.

Personnellement, je préfère mes salicornes en agrément. Une fois cueilli, je les fais blancher dans de l’eau bouillante, puis je les garde au frigo. J’en mets dans mes recettes de salades et de légumes quand un peu de sel et de croquant peut les améliorer. Je les fais aussi au vinaigre, mais en « pickles » dans un bain qui est moitié vinaigre, moitié eau pour pas plus de 15 minutes. Cette méthode garde leur côté croquant, et la couleur vert émeraude se maintient pendant une heure. Après, elles deviennent verts-cornichons, mais elles restent plus savoureuses et plus appétissantes que les « vraies » recettes au vinaigre. L’autre avantage de cette recette, c’est qu’on peut utiliser le mélange vinaigre-baies roses avec n’importe quel légume cru ou cuit.

par Mary Margaret Chapell,  My Cancale Kitchen

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E ho mai
Ka ike mai luna mai e
O na mele e
E o mai E ho E ho mai

Grant us
Knowledge from above
All the wisdon
Of the songs
Grant, Bestow, Grant us these things

Viens ici
La lumière d’en haut est là
Les secrets de l’eau
Dans les chansons
Venez et laissez-nous venir

Accorde nous
La connaissance d’en haut;
Toute la sagesse des chansons
Donne, accorde nous ces choses

Il parait qu’au pays des mille et une nuits, il y eu une époque bénie où un sultan choisissait chaque jour le temps qu’il ferait, pour le plus grand contentement des habitants. Au réveil, par sa fenêtre grande ouverte, il demandait aux bons génies de l’air, du vent et de la pluie, d’exaucer ses quatre volontés. Souvent il voulait simplement un ciel brillant et une lumière solaire à l’heure de la promenade. Puis, il appelait pour un peu de vent et de pluie au début de la nuit. Alors, le vent caressant les herbes et les rivières se mêlait aux gouttes d’eau tombant doucement sur la terre. C’est ainsi que petits et grands s’endormaient dans un bercement. En ces temps fabuleux, le ciel était toujours bleu, les arbres portaient des fruits juteux, et l’air était rempli de l’odeur des fleurs.

Un beau matin, le sultan se sentit bien seul au milieu de tous ses beaux jardins. Il demanda à ses bons génies de l’aider à trouver l’amour pour toujours. Le jour même, une femme qui se baignait dans la fontaine du palais, lui sourit, et il fut certain qu’elle était la femme de sa vie. Ils se marièrent et vite, comme par magie, naquit une petite fille du nom de Prunelle. Tout à son désir de protéger cette enfant devenue plus précieuse que la prunelle de ses yeux, le sultan fit construire des murs tout autour d’eux. L’enfant grandit ainsi, sage comme un oiseau en cage, éduquée seule, privée d’amis et d’émotion, ne sachant ni rire ni pleurer. Le ciel au-dessus d’elle, devint immobile, fini les génies, l’air ou la pluie… beaucoup de gris. La terre craquela et se transforma en désert. Le sultan ne pouvait rien faire, plus d’oiseaux, ni de saisons, ni de fruits, ni de rivières. Ce fut le début de longues années de misère.

Quand elle devient jeune fille, Prunelle demanda la permission à son père, d’aller se promener au-delà des murs de pierre. Il lui refusa sans discussion. Alors, un matin alors que tout le monde dormait encore, elle creusa des marches dans la terre battue et arriva tout en haut, après beaucoup d’efforts. A ce moment là, tout se passa comme dans un rêve. Elle fut tellement touchée par l’immensité et la douleur de cette terre desséchée, qu’une larme coula jusqu’à ses pieds. Emue, elle s’agenouilla pour la contempler. Dans cette toute petite goutte d’eau, tel un miroir, se reflétait la beauté du ciel tout entier. D’autres larmes coulèrent sur les joues de Prunelle qui se sentit peu à peu libérée. Les nuages furent attendris par son cœur blessé, et leurs propres larmes vinrent inonder son visage. C’est ainsi, qu’apparurent les premières gouttes de pluie.

Cette eau contenue dans le ciel depuis si longtemps, put enfin nourrir la terre et apaiser les esprits. Depuis cet instant, la pluie fit jaillir les rivières, arrosa les graines contenant des arbres, remplit les fontaines et les puits. Le sultan transforma les murs en chemins et jardins suspendus et laissa sa fille voyager à son gré. Tous les génies de la nature revinrent au pays, enfin libres de faire la pluie et le beau temps. C’est ainsi que reprit le cycle de la vie.

Par Isabelle de Lisle.

Ô

Sataya a 7 ans.
Elle aime l’eau et l’eau aime Sataya.
Depuis toujours, elles ne font qu’Un.

Avant sa naissance, déjà, Sataya aimait l’eau.
–  « Maman, raconte-moi encore quand j’étais dans ton ventre », demande Sataya
Et pour la sept mille sept cent soixante dix septième fois,  sa maman lui raconte:
–  « Quand tu étais dans mon ventre, quand j’allais dans l’eau, je te sentais pétiller de joie ».
Et dans le village on entend couler la cascade de leurs rires.

Dans le village de Sataya, tous les adultes prennent soin des enfants comme de leurs propres enfants.
En ce moment, Sataya vit dans la maison de Léa et Jean.
Jean est un homme rieur aux cheveux d’argent et aux yeux turquoise.
Un jour qu’ils marchaient ensemble sur la falaise,  Jean a dit à Sataya.

– « Avant d’être Sataya, tu aimais déjà beaucoup l’eau. Dans une autre vie, tu vivais dans une splendide cité sous-marine.
–  Alors je nageais toute la journée ?
–  Oui. Et tu jouais aussi du piano. »

Le soir au soleil couchant, Sataya tapote à la surface des flots.
L’eau glisse entre ses doigts.
Les gouttes d’eau dansent dans les airs et jouent un morceau choisi de la symphonie aquatique.

Dans le village de Sataya, les habitants partagent beaucoup. Ils partagent leurs voitures et leurs outils. Ils partagent leurs jardins et leurs potagers. Ils partagent aussi les salles de bain

Dans le village, il y a des grandes baignoires naturelles alimentées par l’eau du ruisseau.

Sataya adore prendre des bains.
Dans sa baignoire, elle fait de la plongée sous marine.
D’un battement de cœur, elle peut rejoindre le milieu de l’océan

Un jour, Sataya était très, très, très triste.
Et comme elle était courageuse, elle décida de plonger au cœur de sa tristesse

Elle mit solennellement son masque de plongée et son tuba.
Elle prit de profondes inspirations puis égrena le compte à rebours.
10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1
0

Elle plonge pour un très grand voyage.

Elle entend le battement de son cœur
baboum
baboum
baboum

Bientôt elle est au milieu de l’océan. C’est la pleine lune.

Un dauphin ambassadeur vient à sa rencontre. Il bondit dans les airs.
– Comment tu t’appelles ? dit le dauphin
– Sataya, a répondu Sataya, et toi ?
– Bernard, Bernard le dauphin.

Sataya était toujours triste mais ça l’a fait rigoler intérieurement ce nom.
– Tu es triste ? a demandé  Bernard le dauphin
Sataya a fait oui de la tête
– Alors viens avec moi !

Sataya s’accroche à la nageoire de Bernard le dauphin et se laisse glisser dans les profondeurs de l’océan.

Sataya se sent bien. Elle aime sentir sa main sur la peau de Bernard le dauphin, et bientôt tout devient noir comme une nuit sans étoile.

Sataya ferme les yeux.
Elle se laisse guider. Avec confiance
Le temps n’existe plus. Elle sent seulement l’eau glisser sur son visage et sur sa peau.

– Maintenant, ouvre les yeux, dit Bernard le dauphin
Sataya  ouvre les yeux. Elle est au fond de l’océan.
Posé sur le sable,
Il y a le cristal de la mer
Qui scintille.

Une bande de dauphins  qualifiés pour les opérations de profonde tristesse s’approche et accueille Sataya en dansant.
Ensemble ils forment des cerceaux et Sataya passe dedans.

1 fois, 2 fois, 3 fois…

100 fois, 1000 fois….

A la 7777ième fois, la tristesse de Sataya explose dans un éclat de rires et le corps de Sataya pétille à nouveau de joie.

– Maintenant, c’est l’heure de rentrer, annonce Bernard le dauphin
Sataya salue les dauphins et leur dit merci.
Puis Bernard le dauphin raccompagne Sataya à la surface

Elle sort la tête de l’eau.
Et brandit son masque et son tuba dans les airs.
Autour de la baignoire, ses amis Mara et Ulysse sont là.
Tout le monde rigole
– C’est l’heure d’aller à l’école !

Vite Sataya s’habille.

Les enfants partent en faisant des acrobaties.
Sur le cœur de Sataya, sautille un petit collier de cristal, que lui ont offert les gardiens de la mer. Devine de quelle forme il est …

par Michael Benoit  & Compagnie Artichaut 

Brise d’étang argent
Frisson léger du vent
Souffle sur l’eau du temps

Flottent feuilles de jade
Miroir au chant d’automne
Deux bateaux qui flottent sur l’eau

Nymphes légères 
Virevolte bleu du ciel 
Eclats de cristal 

Vagues rebelles
Rochers lustrés et polis
Ourlés de dentelles

Nénuphars perles,
De rose tes joues s’enflamment
Etang douce caresse

Crissent les patins
Glace doux reflets d’arbres nus
Blanc frisson givré

Vaisseau d’automne
Vogue précieux chargement
Éphémère diamant

Plic ploc gouttes d’eau
Rayons d’argent scintillants
Au soleil levant 

par Nelly Dona.